Conception/interpréation : Gilles Berry
Conception/interprétation : Jean François Maurier
Lumière : Fred Quénéhem
Son : Aldo Campanella
Photos : Dominique Chauvin
Nous renouons ici avec les fondamentaux clownesques, centrés sur le personnage, ses émotions et la prise de risque constitutive du clown, en suivant le parcours de vie concentré d’un personnage encombré et encombrant.
Il arbore les attributs clairement identifiables du clown : faux nez, costume improbable et un bagage bringuebalant qu’il traîne derrière lui. Son espace de jeu est la petite boîte noire du théâtre.
Il vous prévient d’emblée, il ne va pas pouvoir rester, non. Dans pas très longtemps, à la fin du spectacle en fait, il sera enlevé à l’affection qu’il sent déjà naître en vous. La tragédie est en marche.
En attendant, il installe son intérieur parmi vous et puisque vous êtes là, il tient à partager ses désastres intimes, ses angoisses, ses interrogations et savoirs avec vous. S’épancher, s’étaler sans retenue, ça oui, il se dit que ça pourrait lui faire du bien. Et à vous aussi d’ailleurs, parce que vous n’allez pas bien, vous non plus.
Et puis, réussir sa vie, ça aussi, il aimerait bien, vous servir d’exemple, pourquoi pas ? Compte-tenu du peu de temps dont il dispose, le programme est chargé.
Alors, avec les digressions et catastrophes inévitables, il vit sa vie, sans qu’on sache vraiment si elle est fantasmée, à venir ou derrière lui.
Je vous embarrasse très fort a été créé en septembre/octobre 2010 à l’occasion de la tournée tréteaux de la Communauté de communes du Val de Loire, il a ensuite été repris au théâtre de l’Usine en 2011